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L’EXPRESS ON AZERBAIJAN’S ATTACK ON KARABAKH

L’EXPRESS ON AZERBAIJAN’S ATTACK ON KARABAKH

L’EXPRESS ON AZERBAIJAN’S ATTACK ON KARABAKH

In an article for the French news magazine L’Express, Emma Collet assessed the situation: “Haut-Karabakh: pourquoi l’attaque de l’Azerbaïdjan était inevitable” (“Nagorno-Karabakh: why the attack on Azerbaijan was inevitable”) on 20 September and cited RSC Director Richard Giragosian.

 

(Excerpts)

L’Azerbaïdjan, qui a une nouvelle fois agressé l’enclave arménienne du Haut-Karabakh, veut exclure les 120 000 Arméniens historiquement présents sur ce territoire.

Une attaque très prévisible

La situation a un amer goût de déjà-vu. Depuis les années 1990, l’enclave fait l’objet de conflits entre ces deux anciennes républiques soviétiques du Caucase. Après plusieurs guerres-éclair, l’Arménie essuie une défaite en 2020, et l’Azerbaïdjan s’empare de la quasi-totalité du Haut-Karabakh. Les objectifs de Bakou sont toujours les mêmes : "Continuer de pousser à l’exil les Arméniens présents sur son territoire pour prendre complètement le contrôle de l’enclave", explique Richard Giragosian, analyste américano-arménien spécialiste de la géopolitique du Caucase.

Le jeu trouble de Moscou

Le contexte de cette nouvelle offensive est toutefois différent de la guerre de 2020, en raison de la détérioration des relations entre l’Arménie et la Russie. Moscou est pourtant l’allié historique d’Erevan, isolé entre les puissances inamicales turques et azerbaïdjanaises. Mais le contingent russe de 2 000 casques bleus déployé au Haut-Karabakh après le cessez-le-feu de 2020 n’a jamais été en mesure d’empêcher les nombreuses actions militaires de Bakou. "La Russie a prouvé son incapacité à maintenir la paix dans le Caucase, surtout depuis qu’elle s’enlise dans la guerre en Ukraine", selon Richard Giragosian.

Soutien occidental en question

Erevan ne peut, en théorie, plus compter que sur l’Occident pour l’aider à assurer la sécurité de la population du Haut-Karabakh. "Cette situation a au moins l’avantage d’éclaircir la situation, analyse Richard Giragosian. Désormais, si on laisse faire l’Azerbaïdjan, c’est un aveu de faiblesse dangereux de l’Occident face à la Russie!"

https://www.lexpress.fr/monde/asie/haut-karabakh-pourquoi-lattaque-de-lazerbaidjan-etait-inevitable-RBACYQYUCFBBZDVDJR7G2X7TUU/